ANIBAL TROILO
Pichuco


Anibal Troilo

"Ne croyez vous pas qu'il faudrait créer des tangos nouveaux pour les jeunes… pour que les jeunes acceptent davantage le tango?
Mademoiselle, il n'y a pas de tangos vieux ni de tangos jeunes, il y a des bons tangos et il y en a des mauvais."

Anibal TROILO (11/07/1914 - 18/05/1975) - Bandonéoniste, chef d'orchestre, compositeur, arrangeur (plus de 480 enregistrements de 1938 à 1971)

Gregory Diaz

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ANIBAL TROILO
Pichuco

1930 - Sexteto Vardaro-Pugliese

Le sexteto Vardaro-Pugliese débute en 1929 mais se dissout après quelques mois seulement avant de redémarrer en 1930. C’est à ce moment qu’intervient Troilo au bandonéon. A ces cotés il y avait bien sûr les fondateur de l’orchestre Elvino Vardaro (violoniste) et Osvaldo Pugliese (pianiste), mais également Ciriaco Ortiz au bandonéon et Alfredo Gobbi au violon.

1931 - Troilo se nourrit de plusieurs orchestres

En 1931, Anibal Troilo passe par les orchestres de Pacho (Juan Maglio), puis Los Provincianos créé par la RCA Victor avec de nouveau Ciriaco Ortiz au bandonéon. Ensuite il intègre l’orchestre de Julio De Caro à l’occasion d’un concours au Luna Park. Il fait également un bref passage dans les orchestres de Juan D’Arienzo, Angel D’Agostino, Luis Petrucelli et la Tipica Victor dirigée à cette époque par Federico Scorticati. Anibal Troilo a également fait parti du Cuarteto del 900 avec l’accordéoniste Feliciano Brunelli, Elvino Vardaro et le flûtiste Enrique Bour. Enfin, il joue dans le grand orchestre de Juan Carlos Cobián durant les carnavals de 1937.
L'orchestre typique que Troilo va créer ensuite, puise naturellement dans la diversité de ces expériences.

1937 - L'orchestre d'Anibal Troilo

C’est le 1er juillet 1937, qu’Anibal Troilo fait ses débuts avec son orchestre au cabaret Marabú où se produira quelques temps plus tard Carlos Di Sarli. L’orchestre était alors constitué de la façon suivante:

  • PIANO : Orlando Goñi
  • CONTREBASSE: Juan Fasio
  • BANDONEONS: Anibal Troilo, Juan Miguel Rodríguez (Toto), Alfredo Giannitelli
  • VIOLONS: Reynaldo Nichele (remplacé par Hugo Baralis la même année), José Stilman et Pedro Sapochnik

L’année suivante, il se marie avec Ida Calachi et fait son apparition dans les studios d’enregistrement du label Odeón. Nous sommes le 7 mars 1938 et écoutons les thèmes Comme il faut d’Eduardo Arolas et Tinta Verde d’Agustín Bardi. Ce sont les deux seuls enregistrements qu’il réalise chez Odeón et il faudra attendre 1941 écouter la suite. Les interprétations sont bien marquées, accélérées (comme la plupart des enregistrements de cette période), et on reconnaît déjà son style. Troilo joue au Café Germinal, aux radios Splendid et Belgrano. L’orchestre était alors constitué de la façon suivante:

  • PIANO : Orlando Goñi
  • CONTREBASSE: Enrique Díaz (Kicho)
  • BANDONEONS: Anibal Troilo, Juan Miguel Rodríguez (Toto), Eduardo Marino
  • VIOLONS: Hugo Baralis, David Díaz, Pedro Sapochnik, Reynaldo Nichele

En 1939, l’orchestre de Troilo rejoint Radio El Mundo et y restera pendant 10 années.

1941 - RCA Victor et Radio El Mundo

C'est en mars 1941 que Troilo rejoint le label RCA Victor. Les premiers thèmes qu’il enregistre sont Cachirulo, la milonga Mano brava, et deux tangos chantés par Francisco Fiorentino: Toda mi vida (composé par Troilo sur des paroles de José María Contursi) et Yo soy el tango. Francisco Fiorentino nous livre des interprétations parfaites et restera un chanteur emblématique de l’orchestre. Le style de ces enregistrements reste dans la lignée des premiers instrumentaux, marqué par l’influence de Juan D’Arienzo. L’orchestre était alors constitué des meilleurs musiciens:

  • PIANO: Orlando Goñi
  • CONTREBASSE: Enrique Díaz (Kicho)
  • BANDONEONS: Anibal Troilo, Juan Miguel Rodríguez (Toto), Eduardo Marino, Marcos Troilo, Astor Piazzolla
  • VIOLONS: Hugo Baralis, David Díaz, Pedro Sapochnik, Reynaldo Nichele

Durant cette période, Amadeo Mandarino rejoint Francisco Fiorentino au chant jusqu'à mi-1941 et Alfredo Lucero Palacios remplace Fiorentino durant une courte période de 4 mois. En aout 1941, Troilo rejoint le programme Ronda de Ases à Radio El Mundo.
Revenons aux musiciens de l'orchestre et en particulier 2 grands maestros: Orlando Goñi, un des plus grands pianistes de tango et Astor Piazzolla. Piazzolla, en plus de son rôle de bandonéoniste, remplace occasionellement Goñi au piano. Peu à peu il propose également ses arrangements. Déjà, on pouvait percevoir son génie et son imagination musicale débordante, que Troilo - à l'aide de sa gomme - s'attachait à contenir dans les limites du style de l'orchestre.

1942 - Quelques changements

Le style de Troilo s’affine, laissant davantage place à la mélodie. Le tempo ralentit peu à peu tandis que l’orchestre subit quelques changements. Un violoncelle est ajouté. Juan Alzina remplace Hugo Baralis au violon. Orlando Goñi est remplacé par José Basso au piano (Reynaldo Nichele se souvient de Basso comme "El furioso", rapport à la force de son jeu). A noter également le départ d'Astor Piazzolla qui créé son propre orchestre. Il reviendra plus tard pour réaliser quelques arrangements pour l'orchestre de Troilo, en particulier dans les années 50. Autre changement, Troilo incorpore 2 nouveaux chanteurs : Alberto Marino qui se joint à Fiorentino, puis Floreal Ruiz mi-1944. Cette même année Argentino Galván porte le rôle d’arrangeur.

  • PIANO: José Basso
  • CONTREBASSE: Enrique Díaz (Kicho)
  • BANDONEONS: Anibal Troilo, Juan Miguel Rodríguez (Toto), Eduardo Marino, Marcos Troilo, Alberto García
  • VIOLONS: Juan Alzina, David Díaz, Pedro Sapochnik, Reynaldo Nichele
  • VIOLONCELLE: Alfredo Citro

Alberto Marino, ténor également baptisé "la voz de oro del tango" par Alfredo Gobbi reste avec Troilo jusqu’en 1947 et nous laisse une cinquantaine d’enregistrements tels que La luz de un fosforo, Siga el corso, Nada más que un corazón, Alhucema (1944)… Floreal Ruiz remplace Fiorentino, sa voix est subtile, ses interprétations tout en finesse. Il reste avec Troilo jusqu’en 1948 et enregistre un peu plus d’une vingtaine de titres parmi lesquels Naranjo en flor (1944), Equipaje, Amor y Tango (1945)…

En 1945, quelques changements interviennent dans les violonistes:

  • PIANO: José Basso
  • CONTREBASSE: Enrique Díaz (Kicho)
  • BANDONEONS: Anibal Troilo, Juan Miguel Rodríguez (Toto), Eduardo Marino, Marcos Troilo, Alberto García
  • VIOLONS: Juan Alzina, David Díaz, Nicolás Alberó, Reynaldo Nichele
  • VIOLONCELLE: Alfredo Citro

1947 - De nouveaux chanteurs (Rivero, Calderon, Casal)

Alberto Marino quitte Troilo pour devenir chanteur soliste ; le premier orchestre qui l'accompagne est dirigé par Emilio Balcarce. Pour remplacer Marino, Edmundo Rivero rejoint Troilo ; trois années durant lesquelles il confirme sa position parmi les plus grands chanteurs du genre musical. Sa voix grave connait un grand succès et il enregistre plus d'une vingtaine de titres dont des duos avec Ruiz et Aldo Calderón. La plus célèbre de ces interprêtations est probablement Sur d'Anibal Troilo et Osvaldo Manzi. Autre changement notable dans la même période : le départ du pianiste José Basso qui après avoir laissé 88 enregistrements avec Troilo, forme son propre orchestre. Pour le remplacer, Troilo fait appel à Carlos Figari, un autre grand pianiste précédemment dans l'orchestre Los zorros grises de José Garcia.

  • PIANO: Carlos Figari
  • CONTREBASSE: Enrique Díaz (Kicho)
  • BANDONEONS: Anibal Troilo, Domingo Mattio, Eduardo Marino, Marcos Troilo, Alberto García
  • VIOLONS: Juan Alzina, David Díaz, Pedro Sapochnik, Reynaldo Nichele
  • VIOLONCELLE: Alfredo Citro
  • VIOLE: Simón Zlotnik

En 1948 c'est Floreal Ruiz qui quitte l'orchestre de Troilo pour intégrer celle de Francisco Rotundo. Pour le remplacer, Troilo fait appel à Aldo Calderón - qui débute en duo avec Rivero avec le tango Una lagrima tuya en mars 1949 - puis à Jorge Casal à partir de 1950.

  • PIANO: Carlos Figari
  • CONTREBASSE: Enrique Díaz (Kicho)
  • BANDONEONS: Anibal Troilo, Domingo Mattio, Eduardo Marino, Fernando Tell, Alberto García
  • VIOLONS: Juan Alzina, David Díaz, Nicolás Alberó, Reynaldo Nichele
  • VIOLONCELLE: Alfredo Citro
  • VIOLE: Simón Zlotnik

1950 - Troilo et le label TK

En novembre 1950 Troilo change de label et passe chez TK, label disparu depuis et dont les droits d'édition semblent ne plus appartenir à personne aujourd'hui. Ces enregistrements sont à nouveau disponibles depuis la sortie de la collection Archivo TK réalisée par Euro Records 50 ans plus tard (afin d'éviter tout risque de réclamation concernant les droits de ces enregistrements). Malgré le travail remarquable d'Euro Records pour récupérer ces oeuvres et les remettre à disposition du public, la qualité audio reste très moyenne. En effet le label (TK) ne disposait pas à l'époque des moyens techniques pour enregistrer avec une qualité équivalente à celle des labels plus célèbres tels que Odeon ou RCA Victor.

Pour en revenir à l'orchestre de Troilo, il enregistre chez TK les 2 premiers instrumentaux Para lucirse et Che bandoneón et reste avec ce label jusqu'en 56. Cette période de Troilo est intéressante de part la richesse des œuvres proposées et leurs arrangements. Troilo enregistre les compositions de Piazzolla et contribue à les rendre célèbres. De plus, Piazzolla en réalise les orchestrations pour l'orchestre de Troilo, ce qui se remarque facilement à l'écoute. Para lucirse dure quasiment 4 minutes - ce qui est exceptionnel par rapport aux codes de l'époque - et porte bien son nom (pour briller) si on écoute les variations écrites pour chaque instrument, y compris le bandonéon de Troilo qui pousse le rubato à l'extrême. Parmi les autres enregistrements arrangés et composés par Piazzolla, on peut citer : Prepárense, Tanguango (1951), Contratiempo (1952), Triunfal (1953)… ainsi que Contrabajeando composé en collaboration avec Troilo. En 1951 lorsque Aldo Calderón se retire, il laisse place à Raul Beron : De vuelta al bulín (1951), Mensaje (1953), Un tango para Esthercita (1954)…

En 1952 l'orchestre était composé de la façon suivante:

  • PIANO: Carlos Figari
  • CONTREBASSE: Enrique Díaz (Kicho)
  • BANDONEONS: Anibal Troilo, Domingo Mattio, Eduardo Marino, Fernando Tell, Alberto García
  • VIOLONS: Juan Alzina, David Díaz, Nicolás Alberó, Reynaldo Nichele
  • VIOLONCELLE: Adirano Fanelli
  • VIOLE: Cayetano Giana

En 1953, Troilo enregistre deux duos avec Raul Beron et Jorge Casal: la Milonga del mayoral et la valse Vuelve la serenata. Ces deux enregistrements font partie de l'oeuvre "El patio de la morocha" qui amènera Troilo au Théâtre Odéon avec son orchestre élargi:

  • PIANO: Carlos Figari
  • CONTREBASSE: Enrique Díaz, Rafael Ferro
  • BANDONEONS: Aníbal Troilo, Alberto García, Eduardo Marino, Domingo Mattío, Fernando Tell
  • VIOLONS: David Díaz, Reynaldo Nichele, Juan Alzina, Nicolás Albero, Luis Guerrero, Carmelo Cavallaro, Armando Ziella, Nito Farace, Carmelo Arnaiz
  • VIOLONCELLES: Alfredo Citro, Adriano Fanelli
  • VIOLES: Cayetano Giana, Víctor Casagrande, Raúl Terrés
  • HARPE: Valentina Filipini
  • FLUTE: Domingo Rullo
  • CLARINETTE: Atilio Guerra
  • HAUTBOIS: Pedro C. Herz
  • BASSON: Umberto Lunghi
  • TROMPETTES: Francisco Alonso, Salvador Chinicci
  • AUTRES CUIVRES: Francisco Donatucci, Roque Di Falco
  • PERCUSSIONS: Manuel Dopazo

En 1954, Osvaldo Manzi remplace Carlos Figari au piano.

1955/1956 - Troilo-Grela

En cours de rédaction…

1956 - El Gordo y El Polaco

Après le bref passage en 1955 de Carlos Olmedo, Anibal Troilo fait appel aux chanteurs Angel Cárdenas, Pablo Lozano, Roberto Goyeneche, ainsi qu'Edmundo Rivero pour les enregistrements studio uniquement. Roberto Goyeneche "El Polaco' est celui qui marquera le plus cette période avec Troilo 'El Gordo' mais aussi en tant que soliste. Sa voix immédiatement reconnaissable, son phrasé particulier, son style contrasté avec des phrases chantées avec puissance, d'autres susurrées, voire racontées, font de lui un des chanteurs les plus célèbres de sa période. Goyeneche a également réussi à s'approprier, après l'âge d'or, certains standards qui étaient jusqu'alors automatiquement associés à une interprétation des années 40. Par exemple La ultima curda, dont la version la plus connue était celle de d'Edmundo Rivero, ou Garua, précédemment enregistré par Fiorentino en 1943. On trouve (à l'heure de cet écrit) une vidéo d'El motivo sur youtube (voir ci-contre). Parmi les derniers enregistrements de Troilo-Goyeneche, on peut également citer entre autres Sur et Fueye (1971).

1975 - Hommage de Piazzolla

Troilo décède le 18 mai 1975. Trois jours après sa mort, Astor Piazzolla lui rend hommage avec la Suite Troileana. Cette suite est divisée en 4 parties: Bandoneon, Zita, Whisky et Escolaso. Chaque partie représente un des amours de Troilo, selon Piazzolla.

Analyse du style d'Anibal Troilo

Dans Troilo il y a TOUT.
C’est un style que j’ai mis du temps à appréhender car il est central. Il y a chez Troilo des éléments de style qui s’apparentent à ce qu’on l’on reconnait chez d’autres grands orchestres n’ayant pourtant rien à voir les uns avec les autres, ou du moins que l’on arrive à différencier aisément.

Certains passages au rythme accéléré, régulier et marqué, vous feront dire « ça c’est Juan D’Arienzo ! ». Paradoxalement, une autre phrase musicale perdra cette notion de régularité au profit du rubato : l’orchestre s’exprime en ralentissant et en accélérant le tempo. Ce type d’interprétation se retrouve davantage dans les origines décariennes (Julio De Caro) qui a fortement influencé Osvaldo Pugliese. Ajoutez à cela quelques solos bien choisis et vous direz « Ah non ! C’est Osvaldo Pugliese ! ». Au fur et à mesure qu’on avance dans les enregistrements, et en particulier dans les années 50, l’orchestre utilise des arrangements très avant-gardistes et vous reconnaitrez « Piazzolla ! Ah oui c’est sur c’est Piazzolla ! ». Et pour cause, Troilo enregistre les compositions de Piazzolla, et ce dernier réalise la plupart des arrangements pour Troilo dans les années 50. Bref, vous y étiez presque… il s’agissait de Pichuco !

Si Anibal Troilo est à ce point central, ce n’est pas que dans le style ; il occupe une position fondamentale dans la rénovation du tango, de l’âge d’or à ces derniers enregistrements, et au delà. L’histoire permet de comprendre cette caractéristique. Comme nous l’avons vu dans les premiers chapitres, il se nourrit de nombreux maestros (ou futurs maestros) à ces débuts (Osvaldo Pugliese, Juan D’Arienzo, Alfredo Gobbi, Maglio, Julio De Caro, Juan Carlos Cobián, Angel D’Agostino…) puis restitue une synthèse qui lui est propre. Il sait également s’entourer des meilleurs musiciens tout au long de sa carrière de chef d’orchestre, musiciens qui eux même se forment et acquièrent leur notoriété. Astor Piazzolla bien entendu mais il n’est pas le seul ; tous ses pianistes sont à leur tour devenus chefs de leur propre orchestre : Orlando Goñi, José Basso, Carlos Figari, Osvaldo Manzi, Osvaldo Berlinghieri et José Colángelo.

Mais alors comment reconnaitre Troilo ? Qu’est ce qui le distingue des autres orchestres ? Il y a bien quelques détails musicaux complexes à décrire par des mots, mais le plus évident reste justement ce mélange unique, à la fois complexe musicalement, mais aussi d’une grande simplicité, lorsqu’il retient une note au bandonéon, le regard fixant un point imaginaire, comme si le temps lui-même s’était arrêté… là.

Astuce pour reconnaitre Troilo en milonga

Pour reconnaître Anibal Troilo en milonga, il suffit de… l'écouter !
Sinon, quand tu es totallement perdu. Alors tu peux toujours tenter Troilo… ;-)

Gregory Diaz

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As author

Anibal Troilo

Anibal troilo et Francico Fiorentino en 1941
Anibal troilo et Francico Fiorentino en 1941

Orquestre d'Anibal Troilo

Anibal troilo et Roberto Goyeneche
Anibal troilo et Roberto Goyeneche

Anibal Troilo


Anibal troilo et Roberto Goyeneche - El motivo

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